mardi 30 avril 2024

Mamma Maria de Serena Giuliano

Roman français - Sortie en 2020
Editions du Cherche-Midi


Mon ressenti : un roman qui sent bon la Méditerranée mais qui questionne sur certains sujets...



Quatrième de couverture : Un ristretto d'Italie.
Ciao, Sofia, qu'est-ce que je te sers ? Comme d'habitude ? Et j'ajoute un cornetto, parce qu'il faut manger, ma fille !
– Oui, merci, Maria. "
Je m'installe en terrasse, face à la mer, comme chaque matin depuis que je suis de retour en Italie. J'aime bien travailler au son des tasses qui s'entrechoquent. Et, au Mamma Maria, j'ai toujours de la compagnie. Il y a ceux qui viennent tuer le temps. Il y a les enfants qui rêvent devant le comptoir à glaces. Il y a les ados qui sirotent un soda, monsieur le curé, et, surtout, mes partenaires de scopa.
Ici, on vient échanger quelques mots, partager un apéro, esquiver la solitude ou écouter Celentano. Moi, je viens pour me persuader que j'ai bien fait de quitter Paris... et l'autre abruti.
Il fait quand même meilleur ici.
Et puis, on cherche aussi à profiter de la bonne humeur (ou non) de Maria, qui mène, comme une mamma, tout ce petit monde à la baguette.
Bref, j'ai enfin retrouvé mon village paisible.
Enfin, paisible jusqu'au jour où...



Mon avis : J'avais découvert Serena Giuliano avec son premier roman qui m'avait plu mais pas totalement convaincu. Avec celui-ci, pas de discussion possible, c'est un petit coup de cœur que ce soit pour le cadre de l'histoire ou l'intrigue développée. 

Nous faisons ici connaissance avec Sofia, une jeune italienne qui est revenue chez elle, dans son village, suite à une déception amoureuse. Sofia mène une vie assez ritualisée, passe du temps au Mamma Maria jusqu'au jour où elle découvre une nouvelle cause qui mérite toute son attention. Mais Sofia arrivera t'elle à mener sa mission à bien ? Pourra t'elle compter sur ses proches ?

Sofia est une femme blessée mais fière. En effet, même si en privé, il lui arrive d'avoir des coups de mou, en public, elle ne veut rien laisser paraitre. Sofia est une héroïne entière, un peu idéaliste, mais surtout avec un grand cœur. Elle se donne toute entière dans tout ce qu'elle entreprend et elle n'est pas du genre à baisser les bras. Dans son entourage, on trouve Maria, la gérante du bar, la Mamma du village. Il y a aussi Franco, ce vieux monsieur au grand cœur, Lella, la meilleure amie, mais aussi Souma et Mustafa, les protagonistes qu'on n'attendait pas.

J'ai dévoré ce roman. Dès les premières lignes, l'autrice nous emmène sur la côte amalfitaine et on se retrouve plongée dans ce petit village plein de traditions. Les protagonistes sont hauts en couleurs et ils amènent tous leur touche dans l'histoire. Au fil des pages, on sourit, on rit, mais on se crispe aussi quand on constate certaines actions ou certaines pensées. En effet, ce roman est l'occasion de parler d'intégration, d'acceptation et d'ouverture aux autres. J'ai aimé tous les thèmes abordés et c'est vraiment une histoire qui marque ses lecteurs tant les mots utilisés sont forts et le message délivré est rempli d'espoir.
En bref, "Mamma Maria" est une histoire, au premier abord, légère, qui vous permettra de voyager en Italie et de vous questionner. En effet, qu'auriez-vous fait à la place de Sofia ?


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